Les Concertos pour orgue et orchestre

Conçus à l’origine pour servir d’intermède dans des oratorios, les concertos pour orgue de Haendel sont les premiers du genre et ont littéralement stupéfait tous les auditeurs de l’époque ainsi qu’en témoigne par exemple Sir John Hawkins en 1776 :

« Un toucher fin et délicat, des doigts qui volent et la restitution immédiate des traits les plus difficiles servent à l’éloge des artistes inférieurs : cela ne se rencontrait pas chez Haendel, dont les qualités étaient d’un genre bien supérieur : la stupéfiante maîtrise de son instrument, la plénitude de son harmonie, la grandeur et la dignité de son style, son imagination foisonnante et la fertilité de son invention étaient des vertus qui avaient absorbé toutes les réalisations inférieures.
Quand il jouait un concerto, il avait pour habitude de l’introduire par un prélude qui captait l’attention par une lente et solennelle progression ; l’harmonie resserrée et aussi pleine que possible ; les traits enchaînés avec un art stupéfiant n’entravaient cependant pas la compréhension du tout et donnaient l’apparence d’une grande simplicité. Ce genre de prélude était suivi par le concerto lui-même qu’il exécutait lui-même avec un esprit et une sûreté que personne, depuis, n’a jamais prétendu égaler. »

Sir John Hawkins, Histoire générale des sciences et de la pratique de la musique. 1776