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Les Sonates pour viole et clavecin obligé de Bach. Marianne Muller et Hadrien Jourdan

 

Lieu du concert :
Temple des Eaux-Vives (pl. de Jargonnant)
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Heure du concert :
20h30

 

Prix des places
30.- / 20.- (AVS) / 10.- (membres et étudiants)

Musiciens


Marianne MULLER viole de gambe
Hadrien JOURDAN   clavecin

Les Sonates pour viole de gambe


Il n’est pas difficile de discerner plusieurs des éléments qui rendent les sonates de Bach pour viole de gambe et clavecin si remarquables dans le contexte de leur époque : un mélange de presque tous les genres, styles, formes, modes et techniques concevables de la fin du Baroque allemand ; l’établissement de connexions qui n’avaient jamais été considérées auparavant ; une compréhension profonde des potentialités multidimensionnelles immanentes à chaque motif, chaque thème et chaque complexe polyphonique.

Les titres de ces œuvres sont eux-mêmes sujets à interprétation : ‘Sonates pour viole de gambe et clavecin obbligato.’ En premier lieu, la viole de gambe était un instrument déjà quelque peu archaïque à l’époque de Bach ; lorsqu’un compositeur l’utilisait en Allemagne, c’était pour la consigner à un rôle secondaire d’instrument de basse continue ou si elle était utilisée dans un accompagnement obbligato, c’était dans les œuvres composées à l’occasion de cérémonies royales (ceci du fait de sa popularité à la cour somptueuse du roi de France) ou pour créer un effet de lamentation. Si un solo était composé pour cet instrument, il s’agissait sans doute d’une suite dans le sens de la tradition française du dix-septième siècle et non dans la forme plus moderne de la sonate. Le clavecin n’était en outre nullement associé à un rôle d’accompagnement dans la sonate (où la partie jouée de la main droite est à égalité avec celle de l’autre instrument). Bach avait pris l’habitude de recourir à cette forme, car il a laissé de multiples sonates pour violon et pour flûte qui attribuent au clavecin un rôle ‘obbligato’ similaire. Le dernier mouvement de la sonate en ré majeur est peut-être le plus intéressant du fait de la grande variété de ses textures. Le clavecin y intervient dans un long épisode avec une figuration propre à l’idiome du clavier ; la viole de gambe se contente d’un rôle d’accompagnement. Cette prédominance du clavecin vers la fin du mouvement peut être mis d’une certaine manière en parallèle avec les ‘cadenzas’ que Bach ajoutait quelquefois à ses concertos pour clavecin, tout particulièrement dans le premier mouvement du cinquième concerto brandebourgeois.

John Butt, janvier 2000

 


Johann Sebastian Bach
Sonate en sol majeur, BWV 1027
  Adagio
Allegro ma non tanto
Andante
Allegro Moderato
   
  Sonate en ré majeur, BWV 1028
  (Adagio)
(Allegro)
Andanta
Allegro
   
  Sonate en sol mineur, BWV 1029
  Vivace
Adagio
Allegro
   
Les Sonates pour viole de gambe et clavecin obligé

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